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Balance des paiements et position extérieure globale du Burkina - 2021

RESUME

L'année 2021 a été marquée par la reprise au niveau mondial de l’activité économique, après la récession observée en 2020 en lien avec la pandémie de la Covid-19. L’économie mondiale a ainsi affiché un taux de croissance de 6,0% en 2021 contre -3,1% en 2020, selon les dernières estimations du Fonds Monétaire International (FMI), publiées en octobre 2022.

Dans ce contexte international, l’activité économique a progressé dans l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) au cours de l’année sous revue. Le produit intérieur brut (PIB) de l’Union a enregistré, en termes réels, un taux de croissance de 6,0% en 2021, après 1,8% en 2020. Le taux d'inflation, en moyenne annuelle, s'est établi à 3,6% en 2021, après une réalisation de 2,1% en 2020.
S'agissant des matières premières exportées par l'Union, à la faveur de la reprise de la demande à l’échelle mondiale en 2021, l’indice des principaux produits exportés a affiché une hausse de 15,9% en 2021 après +1,2% en 2020.

Au Burkina Faso, le PIB réel a enregistré un taux de croissance de 6,9% en 2021, en accélération de 5,0 points de pourcentage, après 1,9% en 2020. Cette croissance a été tirée par les secteurs tertiaire (+12,5%) et secondaire (+8,2%). En revanche, l’activité dans le secteur primaire s'est affichée en baisse de 6,4% contre une hausse de 6,5% en 2020.

Le taux d'inflation, en moyenne annuelle, est ressorti à 3,9% en 2021, contre +1,9% en 2020.
Dans ce contexte, le solde global de la balance des paiements du Burkina Faso est ressorti excédentaire de 648.737 millions au titre de l'année 2021, après +470.752 millions un an plus tôt.

Le compte des opérations courantes, structurellement déficitaire avant 2020, est ressorti de nouveau excédentaire en 2021 en s’affichant à 42.840 millions (+0,4% du PIB), après +269.285 millions en 2020 (+2,6% du PIB). Le repli de l’excédent (-226.445 millions) est lié à la dégradation des comptes du revenu primaire et secondaire, l'excédent du compte des biens et services ayant enregistré une augmentation. En effet, la balance des biens s'est améliorée de 80.048 millions (+13,0%) résultant d’une augmentation des exportations plus importante que celle des importations. Le déficit de la balance des services s'est creusé en lien notamment avec la hausse des achats de services de transport, dictée par l’accroissement des importations de marchandises et le renchérissement de ces services.

Le solde structurellement déficitaire du compte du revenu primaire s'est creusé de 60,1% en 2021 pour s’établir à -512.020 millions, en relation notamment avec la progression des revenus nets payés aux non-résidents au titre des revenus des investissements (+230.800 millions).

Quant au compte du revenu secondaire, en s'établissant à 333.721 millions en 2021 contre 404.503 millions en 2020, son solde excédentaire a enregistré un repli de 17,5%, expliqué principalement par la contraction des transferts courants en faveur de l'Administration publique, malgré la progression de ceux au profit du secteur privé.

Le compte de capital a affiché un solde excédentaire de 235.720 millions en 2021, en augmentation de 38.452 millions par rapport à 2020 (soit +19,5%), imprimée principalement par le poste “Transferts de capital”.

S’agissant du compte financier, le flux des actifs et passifs financiers a enregistré des entrées nettes de capitaux de 374.498 millions en 2021, après des sorties nettes de 8.475 millions en 2020. Cette évolution est imprimée par les effets conjugués de la progression des entrées de capitaux au titre des investissements de portefeuille et de la diminution des sorties de capitaux sous forme d’investissements directs, notamment en remboursement de dette aux investisseurs directs étrangers.

Du fait des évolutions ci-dessus, les actifs extérieurs nets de la Banque Centrale se sont accrus de 257.603 millions en 2021 pour s'établir à +467.416 millions et ceux des Autres Institutions de Dépôts (AID) ont également augmenté de 391.134 millions (en ressortant à 2.455.932 millions). Il en résulte un accroissement des Actifs Extérieurs Nets (AEN) du Burkina Faso de 648.737 millions (5,7% du PIB), correspondant au solde global de la balance des paiements.

En ce qui concerne la PEG du Burkina Faso, elle est ressortie débitrice de 3.860.229 millions (-34,2% du PIB nominal), contre -4.065.009 millions (-39,4% du PIB) un an plus tôt, en atténuation de 5,0%, imprimée par un accroissement du stock d'actifs financiers plus important que celui du stock de passifs.

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