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Cérémonie de remise au lauréat des symboles du Prix Abdoulaye FADIGA, édition 2012

Présidée par son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire en présence de son Excellence Monsieur Macky SALL, Président de la République du Sénégal, la cérémonie de remise au lauréat les symboles du Prix Abdoulaye FADIGA pour la promotion de la recherche économique, dénommé « spécial cinquantenaire de la BCEAO » s’est déroulée le mardi 06 novembre 2012 à l’hôtel King Fahd Palace.

Le prix « spécial cinquantenaire de la BCEAO » a été décerné à Monsieur Yaya KEHO, auteur de l’article intitulé « Le rôle des facteurs institutionnels dans le développement financier et économique des pays de l’UEMOA » .

Agé de 40 ans, Monsieur Yaya KEHO est de nationalité ivoirienne. Il est Ingénieur Statisticien-Economiste diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure de Statistique et d’Economie Appliquée (ENSEA) d’Abidjan en 1999 et Docteur en Sciences Economiques de l’Université de Versailles Saint-Quentin en Yvelines (France) depuis 2006.

En 2011, il est sorti major du concours d’agrégation des Sciences Economiques du CAMES et a accédé au grade de Maître de conférences Agrégé du CAMES en Sciences Economiques. Monsieur KEHO est auteur de plusieurs publications et travaux de recherche.
L’article « Le rôle des facteurs institutionnels dans le développement financier et économique des pays de l’UEMOA » analyse le rôle des facteurs institutionnels dans la détermination du développement financier et de la croissance économique pour six pays de l’UEMOA.

Il s’intéresse plus particulièrement au lien entre la qualité des institutions, le développement financier et la croissance économique dans l’espace UEMOA.
La pertinence de la problématique vient de ce que, dans un contexte de libéralisation financière des pays de l’UEMOA, il est important de comprendre la séquence à adopter dans le processus de réformes du système financier en analysant les éléments qui déterminent conjointement le développement financier et la croissance économique.

Les résultats issus de l’étude montrent que la qualité des institutions est un déterminant majeur du développement du secteur financier et de la croissance dans les pays de l’UEMOA.
En particulier, la qualité de certaines institutions conditionne le niveau d’approfondissement du système financier et sa capacité à contribuer significativement à la croissance.
L’auteur montre également que l’incertitude institutionnelle et la situation déficitaire des finances publiques contraignent les banques à adopter des pratiques financières peu productives.

FADIGA

L’article conclut que les pays de l’UEMOA devraient d’abord réformer leur système institutionnel avant de s’engager dans les réformes de leur système financier. Ainsi, en guise de recommandation pour l’émergence d’une finance plus productive, l’étude soutient l’idée d’une convergence institutionnelle comme préalable au développement financier et économique de l’Union.

L’article ayant reçu le prix d’encouragement est intitulé « Concentration bancaire, profitabilité bancaire et développement financier bancaire dans l’UEMOA ».

L’auteur de cet article est Monsieur Seydou OUEDRAOGO. Il est de nationalité burkinabè, âgé de 36 ans. Il est Docteur en sciences économiques et enseigne actuellement à l’Université de Ouagadougou. Monsieur Seydou OUEDRAOGO est auteur de plusieurs publications et travaux de recherche

L’article « Concentration bancaire, profitabilité bancaire et développement financier bancaire dans l’UEMOA » analyse d’abord la relation entre la concentration du secteur financier et la rentabilité des banques, puis le lien entre la concentration bancaire et le développement financier. Deux raisons fondent l’importance de la problématique de l’étude.
Premièrement, compte tenu du fait que les effets de la concentration bancaire sur la rentabilité sont ambigus aussi bien d’un point de vue théorique qu’empirique, il est pertinent d’effectuer des études additionnelles, afin de documenter ces effets.
Deuxièmement, dans un contexte où le système bancaire est en mutation depuis les réformes de libéralisation entamées à la fin des années 80 et, où l’accessibilité au financement bancaire demeure relativement restreinte dans les pays de l’UEMOA, il est important d’analyser les effets de la concentration sur le développement financier, afin de guider les politiques portant sur la régulation des banques.

Les résultats de l’étude révèlent que la concentration bancaire affecte positivement la rentabilité financière et le rendement économique bancaires alors qu’elle limite négativement le développement financier bancaire. Ces résultats jettent un éclairage empirique sur la nature des l’économie bancaire dans l’UEMOA.

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Au regard de ces résultats, l’article recommande la promotion de la concurrence bancaire et d’accorder un intérêt de premier plan à la concentration dans la surveillance bancaire ainsi que dans la conception et la mise en oeuvre de la politique de régulation.
L’article suggère, par ailleurs, que la réforme de relèvement du capital minimum réglementaire soit conduite avec en toile de fond la préoccupation de la concentration bancaire et de la promotion de la concurrence dans le secteur.Il s’agit de favoriser un renforcement de la capitalisation bancaire en minimisant les pouvoirs de marché qui en résulteraient au profit de certaines firmes et au détriment de l’économie, et en encourageant l’entrée de nouvelles banques.