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Balance des paiements et position extérieure globale du Burkina - 2019

Conformément aux dispositions du Traité de l'UMOA et du Règlement relatif aux relations financières extérieures des Etats membres de l'UEMOA, la BCEAO est chargée de l'établissement des comptes extérieurs des Etats membres de l'Union. A cet effet, le présent document analyse l'évolution de la balance des paiements et de la position extérieure globale du Burkina Faso au titre de l'année 2019.

En dépit de ce contexte international peu favorable, l’activité économique a été bien orientée dans l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) au cours de l’année sous revue. Les économies de la Zone ont bénéficié d’un environnement sociopolitique globalement favorable, d’un climat des affaires en amélioration et de la poursuite des investissements dans les infrastructures socio-économiques. Le produit intérieur brut (PIB) de l’Union a progressé, en termes réels, de 5,8% en 2019, contre 6,6% en 2018. Le taux d'inflation, en moyenne annuelle, s'est établi à -0,7% en 2019 contre une réalisation de +1,2% en 2018.

S'agissant des matières premières exportées par l'Union, leurs cours mondiaux se sont ressentis du ralentissement de la croissance mondiale et des tensions commerciales internationales. Les cours des principales matières de base exportées par l'Union ont enregistré des évolutions contrastées sur une base annuelle. Des replis notables ont été relevés sur les cours de la noix de cajou, de l’huile de palmiste, du coton, du café robusta, du pétrole brut et de l’huile de palme. Parallèlement, les hausses enregistrées par les prix de l’or, du caoutchouc et du cacao ont exercé un effet modérateur.

Au Burkina Faso, le PIB réel a enregistré un taux de croissance de 5,7% en 2019, après 6,7% en 2018, se situant en dessous de celui enregistré en moyenne dans l'espace UEMOA. Cette décélération de la croissance est imputable au secteur primaire (croissance en baisse de 7,6 points de pourcentage pour se situer à +0,6%), notamment la production céréalière qui a enregistré une baisse de 4,7%, après une hausse de 27,5% en 2018. Cette évolution de la production céréalière est expliquée par l’installation tardive de la campagne agricole et la baisse (-4,9%) des superficies emblavées. Le secteur secondaire a enregistré une progression de 1,2% en 2019 contre 8,4% en 2018. S'agissant du secteur tertiaire, moteur de la croissance en 2019, il a enregistré une croissance de 10,4% contre 5,2% en 2018.

Le taux d'inflation, en moyenne annuelle, est ressorti à -3,2% en 2019, plus bas que la moyenne de -0,7% enregistrée au niveau de l'UEMOA, contre +1,9% en 2018.

Dans ce contexte, le solde de la balance des paiements du Burkina Faso est ressorti excédentaire de 67.405 millions au titre de l'année 2019, après +116.286 millions un an plus tôt.